Ces pages sont dédiées à la mémoire de mon grand-père prisonnier de guerre et qui a rédigé le carnet à l'origine de ce projet de devoir de mémoire.
Au fil des pages vous trouverez les notes d'Henri Greuillet, rédigées pendant sa captivité de 1940 à 1945 et mises au propre à son retour à la maison.
Vous y trouverez aussi les souvenirs d'enfant de son fils Gérard né en 1938 et qui très tôt à pris conscience de l'importance des évènements qu'il était en train de vivre.
Et puis vous y trouverez mes notes concernant mes recherches en Pologne sur les traces de mon grand-père, afin de compléter les informations que nous avons recueillies au fil des pages du carnet.
Comme dans bon nombre de familles, nous ne parlions pas de cette période avec lui. Ses petits-enfants étant trop jeunes à l'époque pour comprendre toute l'importance des évènements vécus.
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Henri GREUILLET est né en 1906 à VILARS-LE-PAUTEL, en Haute-Saône. Peu après sa naissance ses parents ont saisi l’opportunité de travailler dans la filature qui venait d’être créée à DEMANGEVELLE. Scolarisé jusqu’au Certificat d’études, il a travaillé dans cette usine avant d’être appelé sous les drapeaux le 12 novembre 1926. Il a rejoint le 35ème régiment d’infanterie cantonné à Belfort, caserne Bougenel (il ne pouvait alors se douter que son fils - qui n’était pas encore né - serait incorporé 33 ans plus tard au 61ème régiment d’artillerie antiaérienne qui partageait alors cette caserne avec le 35ème RI). Nommé caporal le 10 mai 1927, il s’est engagé pour un an le 2 novembre 1927.À l’issue de son service militaire il a rejoint le 26ème régiment d’infanterie cantonné à Nancy le 17 avril 1928. Nommé sergent, le 1er septembre 1928, rengagé pour deux ans à compter du 17 avril 1929. Admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 17 décembre 1930, nommé sergent-chef le 1er juin 1935, puis, adjudant, le 1er mars 1940.
Il épouse le 19 octobre 1929 Angèle ROUGE, née à NOROY-LE-BOURG, en Haute-Saône, qui, après ses années d’études à VESOUL était devenue employée de banque à la BNC, future BNCI, puis BNP après fusion avec le CNEP, puis BNP-PARIBAS après le rachat de PARIBAS.
À NANCY, le couple résidait 37, rue Henri Déglin. Deux enfants y naissent, Anne-Marie, en 1933 et moi, Gérard, en 1938.
De Nancy, Anne-Marie conserve quelques souvenirs. Une voisine qui s’appelait (peut-être) Mme Fichlenmeyer la gardait de temps à autre et lui fournissait des friandises à la fête de St Nicolas.
Henri et Angèle
Carte délivrée aux militaires de carrière pour l’octroi de voyages au tarif réduit dans les voitures de la SNCF.
Les bénéficiaires n’avaient à acquitter que le quart du tarif demandé aux autres voyageurs.
Fin 1938, il effectue un stage à GRANVILLE dans le département de la Manche destiné peut-être à lui permettre d’obtenir sa qualification de chef de section.
Il effectue ce séjour avec son épouse, ses enfants et sa belle-mère. La famille est logée dans une maison louée à la famille de Bréville.
Maman m’a souvent dit que le climat ne me convenait absolument pas et que j’enchaînais bronchite sur bronchite. Anne-Marie se souvient que des sœurs garde-malades venaient fréquemment me faire des cataplasmes. Elle a également un souvenir un peu imprécis de l’environnement, un phare, des fortifications, une échauguette, une cour et un lavoir …
Papa commence son récit apparemment le 18 août 1939, lorsqu’il est affecté aux environs d’Amiens pour encadrer les militaires appelés à former un nouveau régiment.
La guerre paraissant inévitable, son épouse et ses enfants se réfugient à Vesoul pour résider chez la grand-mère, 11 Place du palais de justice.
Lorsque survient la guerre, le logement de Nancy devenu vacant est attribué à des réfugiés venus du Nord, fuyant les combats.
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Dernière mise à jour du site : avril 2019
Rubriques modifiées :
Ajout de la page Ernest ROUGE
Documents divers et Solidarité familiale.